Le collectivité d'outre-mer de Saint-Pierre-et-Miquelon

1. Saint-Pierre-et-Miquelon

Collectivité d'outre-mer située à environ vingt-cinq kilomètres au sud de l'île canadienne de Terre-Neuve, Saint-Pierre-et-Miquelon est un petit archipel au relief peu marqué constitué de l'île Saint-Pierre qui abrite la majorité de la population du territoire en dépit de sa taille réduite, de celle de Miquelon qui se compose des trois presqu'îles du Cap, de Grande Miquelon et de Langlade (Grande Miquelon et Langlade n'étant reliées par un tombolo que depuis 1783) ainsi que de plusieurs îlots inhabités.
Caractérisées par un climat subarctique à forte influence océanique, ces îles situées à la rencontre du courant froid du Labrador et de celui chaud du Gulf Stream connaissent de fortes chutes de neige et des gelées hivernales modérées tandis que l'été y est frais et ponctué d'épisodes de brouillard dense.

Fréquenté durant le premier millénaire avant JC par des pêcheurs paléo-inuits puis par les ancêtres des Amérindiens béothuks, l'archipel qui fut découvert par les Européens à la charnière entre les XVe et XVIe siècles a rapidement vu des pêcheurs bretons, normands et basques y installer des camps de pêche.
Baptisé l'archipel des onze mille vierges par João Álvares Fagundes en 1520 puis renommé îles de Saint-Pierre lors du passage de Jacques Cartier en 1536 avant d'être appelé isle de Sainct Pierre et isle de Miquelu dans les années qui suivirent (Miquelon dérive du prénom Michel et Langlade provient d'une déformation de l'île à l'Anglais), cet archipel où les premiers colons permanents s'établirent en 1604 a connu une histoire mouvementée.
Perdues en 1713 ainsi que l'ensemble de la colonie de Plaisance dont elles dépendaient au profit des Anglais qui déportèrent une partie des habitants puis récupérées et repeuplées par la France en 1763, ces îles dont la population incluant des Acadiens venus y trouver refuge fut à nouveau déportée en ... Lire la suitemands et basques y installer des camps de pêche.
Baptisé l'archipel des onze mille vierges par João Álvares Fagundes en 1520 puis renommé îles de Saint-Pierre lors du passage de Jacques Cartier en 1536 avant d'être appelé isle de Sainct Pierre et isle de Miquelu dans les années qui suivirent (Miquelon dérive du prénom Michel et Langlade provient d'une déformation de l'île à l'Anglais), cet archipel où les premiers colons permanents s'établirent en 1604 a connu une histoire mouvementée.
Perdues en 1713 ainsi que l'ensemble de la colonie de Plaisance dont elles dépendaient au profit des Anglais qui déportèrent une partie des habitants puis récupérées et repeuplées par la France en 1763, ces îles dont la population incluant des Acadiens venus y trouver refuge fut à nouveau déportée en 1778 par les envahisseurs anglais redevinrent françaises en 1783, avant un retour des Britanniques en 1793 qui s'empressèrent une nouvelle fois de procéder à la déportation des résidents. Exemptes de population de leur reprise en 1796 par les Français jusqu'en 1802 elles subirent une occupation anglaise à partir de 1803 et durent attendre 1816 pour être définitivement restituées à la France.
Après l'essor de la pêche à la morue durant la seconde moitié du XIXe siècle et en dépit d'une brève période de prospérité de 1919 à 1933 durant laquelle l'archipel devint une plaque tournante de la contrebande d'alcool à destination des États-Unis où s'appliquait la prohibition, Saint-Pierre-et-Miquelon connaît des difficultés économiques liées à la perte en 1904 de ses droits de pêche dans les eaux de Terre-Neuve et à l'appauvrissement des ressources halieutiques.
Placées sous le contrôle du régime de Vichy lors de l'armistice de 1940, les îles sont la cible d'un débarquement dirigé par l'amiral de la France Libre Émile Muselier le 24 décembre 1941, en dépit du désaccord américain et alors que plusieurs projets d'invasions par le Canada avaient été envisagés.
Territoire d'outre-mer en 1946, l'archipel devient un département en 1976 puis une collectivité territoriale en 1985, avant d'adopter en 2003 le nouveau statut de collectivité d'outre-mer.
Afin de régler les différents récurrents avec le Canada voisin au sujet des zones de pêche, un arbitrage a été réclamé dont le résultat sans appel énoncé en 1992 s'est avéré particulièrement défavorable pour la France.

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