Terres australes et antarctiques françaises

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Terres australes et antarctiques françaisesLes Terres australes et antarctiques françaises font partie des territoires d’outre-mer de l’Hexagone. Elles se situent dans l’Hémisphère Sud, à plus de 10 000 kilomètres de la Métropole. Situées dans l’océan Indien ainsi que dans le canal du Mozambique, ces terres sont inhabitées et ne sont fréquentées que par des militaires et scientifiques.

Les TAAF ne sont pas accessibles à tous. En effet, il faut une autorisation spéciale du préfet des terres australes et antarctiques pour pouvoir y accéder.

Historique

Les TAAF ont été créés par la loi modifiée n° 55-1052 du 6 août 1955 portant statut des Terres australes et antarctiques françaises et de l’île de Clipperton. Elles ont été découvertes au XIVe siècle dans le cadre du voyage de la route des Indes. Une exploration dirigée par les Portugais et suivie par la suite par les autres puissances de l’Ancien Monde : Britanniques, Français et Hollandais.
Les îles Saint-Paul et Amsterdam ont été découvertes pour la première fois par les Portugais. En 1172, les Français découvrent l’archipel de Crozet ainsi que l’archipel Kerguelen. Les atolls sont essentiellement composés de terres volcaniques.
Quelque temps après, Français et Portugais ont découvert les îles Éparses, des atolls au large de Madagascar. Ces îlots séparent Madagascar du continent africain. Au cours du XVIe siècle, plus précisément en 1879, Hippolyte Caltaux découvre les magnifiques îles Glorieuses.
La seule habitée à l’époque fût l’île de Juan de Nova, située au large des côtes malgaches . Son nom lui vient de l’explorateur portugais qui a accosté sur l’île en 1879.
Les Britanniques découvrent l’île Europa en 1774. Son nom vient essentiellement du navire qui a jeté l’ancre sur cette terre pour la toute première fois.
L’île de Tromelin quant à elle, a connu une histoire bien triste avant sa découverte par Briand de La Feuillée en 1722. En effet, elle figurait comme halte lors du transport des esclaves. L’explorateur s’y est arrêté lors de sa traversée pour rejoindre l’ île de la Réunion .
Ce n’est qu’en 1840 que les explorateurs arrivent jusqu’au bout du monde, en accostant sur la Terre Adélie. Cette découverte a permis l’instauration du pôle Sud de la Planète Terre.

Districts des Terres australes et antarctiques françaises

Les TAAF sont des îles très éloignées les unes des autres. À titre d’exemple, la Terre Adélie est éloignée de 2 700 kilomètres de l’archipel des Kerguelen alors qu’ils font tous partie des terres australes et antarctiques. Les TAAF se situent à des distances très éloignées les unes des autres. L’ensemble de leur superficie s’étend à 439 672 kilomètres carrés.
Les TAAF sont composées de 5 districts bien précis :

  • Le premier est le district de la Terre Adélie, s’étendant sur 432 000 kilomètres carrés. Il est essentiellement utilisé à titre de base militaire, à savoir Dumont d’Urville. La Terre d’Adélie figure parmi les ZEE françaises ayant une superficie de 112 000 km2.
  • Vient ensuite le district de l’Archipel des Kerguelen, dont l’atoll le plus dominant est la Grande Terre. Ce district est composé de plusieurs îlots. Ce district constitue également une zone économique exclusive de la France, dont la superficie atteint les 547 000 km2.
  • Le troisième district est l’archipel de Crozet, un ensemble d’îles et de satellites, disposant d’une superficie de 352 km2. Ce district abrite également une base militaire française, Alfred Faure. Les atolls sont divisés en deux régions, la zone orientale et la partie occidentale. La région orientale abrite l’île de la Possession et l’île de l’Est. Quant à la partie Ouest du district, il y a les îles Cochons, les îles Pingouins et les îles Apôtres. Elle constitue également une ZEE française.
  • Le district des îles Saint-Paul et d’Amsterdam figure à la quatrième place parmi les TAAF.
  • Les îles Éparses arrivent à la cinquième place. Cet archipel est composé de cinq îles bien différentes à savoir l’île Bassas da India, l’île Europa, l’île Juan de Nova, et les îles Glorieuses et l’île Tromelin. Les îles Glorieuses abritent une base militaire française, et sûrement la plus grande dans les TAAF. Les militaires procèdent souvent à des entraînements de combat dans les îles Glorieuses.

Les TAAF forment une zone économique exclusive conséquente pour la France, puisqu’elle s’étend à 10 186 526 km². Il importe de souligner que chaque district a sa spécificité. Les TAAF se situent également à des fuseaux horaires différents.
Voici la liste des cinq districts :

La faune et la flore dans les TAAF

Une grande partie de la vie animale et végétale terrestre se trouve dans les TAAF. En effet, les îles abritent plusieurs espèces d’oiseaux marins. À elles seules, les îles de Kerguelen abritent plus de 33 espèces d’oiseaux marins, vivant en communauté. L’archipel de Crozet quant à lui, loge plus de 25 millions d’oiseaux nidificateurs chaque année.
Les manchots figurent parmi les espèces marines vivantes dans les TAAF. À elles seules, les terres australes françaises abritent plus de quatre espèces dont : le manchot royal, le manchot papou, les gorfous sauteurs et dorés.
Vous pourrez également observer des albatros, des pétrels, des goélands et même les damiers du Cap dans les petites îles.
Les atolls comme Kerguelen et Amsterdam abritent des espèces endémiques d’animaux marins. En effet, les otaries de Kerguelen et les otaries d’Amsterdam ne vivent que dans cette région du globe.
Plusieurs espèces de cétacés immigrent souvent dans les TAAF lors des saisons chaudes. Cependant, il a été observé que des sous-espèces de dauphin s’installent petit à petit dans la région. Les dauphins de Commerson sont les plus présents dans cette zone.
Afin de protéger cette faune et cette flore très sensible, la France a installé des satellites ainsi que des bases pour la recherche dans certaines îles. Ces dispositions permettent de surveiller l’évolution de la vie marine.
Le climat des TAAF ne lui permet pas de bénéficier d’une végétation riche.

Un écosystème menacé

Les troubles climatiques ont des impacts conséquents sur l’écosystème des TAAF. Les problèmes de la couche d’ozone, les émissions des GES et l’utilisation excessive de ressources mettent en péril une grande partie de la vie marine dans les TAAF.
Étant une ZEE, certaines activités économiques telles que la pêche sont réalisées dans cette région. Certains opérateurs procèdent à la pêche même en période de reproduction. Cette surpêche cause en majorité la disparition de plusieurs espèces marines.
Afin de protéger au maximum cet écosystème fragile, l’Hexagone a décidé de créer en 2006, la réserve naturelle nationale des terres australes et françaises.

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