La région Pays de la Loire

1. Région des Pays de la Loire

• Loire-Atlantique
• Maine-et-Loire
• Mayenne
• Sarthe
• Vendée

Formée des départements de la Sarthe, de la Mayenne, du Maine-et-Loire, de la Loire Atlantique et de la Vendée, la région Pays de la Loire qui est traversée par le cours inférieur de la Loire et bordée par l'océan Atlantique a été constituée à partir de l'ancienne province d'Anjou, de celle du Maine et Perche, du sud de la Bretagne et de l'ouest du Poitou.
Région de faible altitude au climat océanique, elle est partagée entre le Massif armoricain qui couvre la majeure partie de son territoire et le Bassin parisien qui s'étend sur sa frange orientale.
Alors qu'elle occupe le premier rang des régions productrices de viande bovine et le second pour la viande porcine, la volaille, le lait et les produits de la mer, cette région agricole spécialisée dans l'élevage et la pêche constitue également la première zone horticole de France et occupe le second rang en terme de production de pomme de terre.
Parallèlement, elle s'illustre dans la construction navale et aéronautique, la mécanique ou encore la plasturgie et possède un important tissu de petites entreprises.
Partagés entre plusieurs langues régionales, les Pays de la Loire sont situés dans l'aire de diffusion du poitevin au sud, celle de l'angevin à l'est et celle du gallo à l'ouest. Le breton qui était initialement parlé dans le nord-ouest de la Loire-Atlantique a progressivement cédé sa place au gallo, au gré du déplacement de la frontière linguistique vers l'ouest.

Conquise par les Romains entre 56 av. JC et 55 av. JC puis totalement soumise en 51 av. JC, la région qui a été partagée entre la Gaule lyonnaise au nord de la Loire et la Gaule aquitaine au sud était peuplée au sud du fleuve par l ... Lire la suitee second rang en terme de production de pomme de terre.
Parallèlement, elle s'illustre dans la construction navale et aéronautique, la mécanique ou encore la plasturgie et possède un important tissu de petites entreprises.
Partagés entre plusieurs langues régionales, les Pays de la Loire sont situés dans l'aire de diffusion du poitevin au sud, celle de l'angevin à l'est et celle du gallo à l'ouest. Le breton qui était initialement parlé dans le nord-ouest de la Loire-Atlantique a progressivement cédé sa place au gallo, au gré du déplacement de la frontière linguistique vers l'ouest.

Conquise par les Romains entre 56 av. JC et 55 av. JC puis totalement soumise en 51 av. JC, la région qui a été partagée entre la Gaule lyonnaise au nord de la Loire et la Gaule aquitaine au sud était peuplée au sud du fleuve par les Ambilatres dont le territoire fut rattaché à celui des Pictons, par les Namnètes dans la partie nord de la Loire-Atlantique, par les Andécaves dans le nord de l'Anjou et le Maine ainsi que par les Aulerques Diablintes et Cénomans au nord et au nord-est.
Christianisée à partir du IVe siècle, la région dont le sud va constituer la partie septentrionale du royaume fédéré des Wisigoths va être convoitée par des Saxons qui vont s'emparer du cours inférieur de la Loire vers 460 puis pousser leur conquête jusqu'à Angers dont ils seront délogés par les fédérés Francs en 464. Dans le contexte du délitement de l'Empire romain d'occident, des Brittons vont également fuir la Grande-Bretagne pour s'installer dans l'ouest de la région au cours du Ve siècle.
La chute du royaume de Syagrius en 486 puis la bataille de Vouillé en 507 vont successivement faire passer les territoires au nord et au sud de la Loire sous domination Franque.
Partagée entre le royaume de Paris au nord et le royaume d'Orléans au sud à la mort de Clovis en 511, la région sera par la suite divisée entre la Neustrie et l'Aquitaine.
Pour faire face aux continuelles attaques bretonnes qui persistent malgré la prise de Vannes par Pépin le Bref, Charlemagne crée la marche de Bretagne qui englobe le nord-ouest de la région, afin de protéger le reste du royaume. Suite à la perte de Nantes et à la défaite du roi de France lors de la bataille de Jengland en 851, elle est cédée au royaume de Bretagne qui va encore s'agrandir en 863 avec l'attribution par le traité d'Entrammes du territoire situé entre la Mayenne et la Sarthe.
La région est également convoitée par les Vikings qui vont prendre Nantes en 914 puis s'emparer à plusieurs reprises de la ville d'Angers. Maîtres de la Bretagne en 919, les Vikings de la Loire qui installent leur capitale à Nantes vont être chassés de la ville en 937 puis de la totalité de la région en 939.
Tandis que le mariage de Foulque V avec Erembourg va permettre la réunion du Maine aux comtés d'Anjou et de Tours au début du XIIe siècle, celui de leur fils Geoffroy V avec l'héritière de la Normandie et de l'Angleterre Mathilde l'Emperesse va donner naissance à l'Empire Plantagenêt qui va une nouvelle fois s'étendre lors de l'union d'Henri II avec Aliénor d'Aquitaine puis avec la prise de contrôle du comté de Nantes par ce dernier. Le mariage de Geoffroy II avec Constance de Bretagne va terminer cette expansion en ajoutant la Bretagne à cet immense territoire.
Confisquée à Jean Sans Terre par Philippe Auguste en 1202, la région reste disputée jusqu'en 1214, date à laquelle les armées anglaises sont défaites aux Roche-aux-Moines puis à Bouvines.
Le Perche est ajouté au domaine royal en 1227 tandis que le Maine et l'Anjou y sont rattachés lors de l'accession au trône de Philippe VI en 1328.
Lors du déclenchement en 1341 de la guerre de succession de Bretagne qui s'inscrit dans le contexte de la guerre de Cent Ans, les Français qui soutiennent Charles de Blois s'emparent de plusieurs villes de l'est de la Bretagne.
Pillés et touchés par la peste en 1348, les Pays de la Loire sont à nouveau ravagés par des bandes de routiers en 1357.
Suite à ses défaites successives, le roi de France doit conclure le traité de Brétigny en 1360 qui cède une grande partie de la France aux Anglais, en particulier le Poitou.
Au terme de la guerre de succession de Bretagne qui voit la victoire du parti pro-anglais en 1364, les mercenaires engagés dans le conflit se trouvent désœuvrés et se livrent au pillage. Ravagée par des bandes armées et des Anglais qui la conquièrent partiellement, la région n'est pacifiée par Du Guesclin qu'entre 1370 et 1372.
Profitant de la guerre civile qui agite la France, les Anglais s'emparent du Maine vers 1420 qu'ils utilisent comme base arrière pour lancer des attaques sur l'Anjou puis, suite au retournement de situation au profit du roi de France, ils se retrouvent dans l'incapacité d'organiser de nouvelles chevauchées à travers l'Anjou après 1443 et sont chassés du Maine en 1448.
L'Anjou est rattaché au domaine royal en 1480.
Au terme des quatre guerres de Bretagne qui se succèdent entre 1487 et 1491, la duchesse Anne de Bretagne épouse Charles VIII puis Louis XII. L'union de sa fille Claude avec François Ier ouvre ensuite la voie à un rattachement du duché de Bretagne au royaume de France qui sera effectif en 1532.
Après avoir été soustrait à deux reprises du domaine royal, le Perche lui est définitivement rattaché en 1525.
Favorable aux idées huguenotes, la région va rapidement compter une importante communauté réformée.
Suite à une élection contestée des délégués des États généraux, des violences entre catholiques et huguenots connues sous le nom de journée des mouchoirs éclatent à Angers en 1560, prémices des affrontements et des destructions qui vont affecter la région lors du déclenchement de la première guerre de religion en 1562. Le Poitou est à nouveau fortement touché durant les troisième et septième guerres.
Après une période de répit, la mort du duc d'Anjou en 1584 qui fait du protestant Henri de Navarre le successeur légitime d'Henri III suivie de l'assassinat de ce dernier relancent les hostilités.
Progressivement vaincus, les Ligueurs qui étaient bien implantés dans la région ne vont plus tenir en 1598 que la Bretagne dont la reddition va déboucher sur la signature de l'édit de Nantes qui avait été préalablement rédigé à Angers.
Motivée par le refus de la conscription, une insurrection éclate dans l'ouest de la région en 1793.
Alors qu'elle est écrasée au nord de la Loire, elle se renforce au sud avec la constitution d'une véritable armée, ce qui va conduire à la guerre de Vendée.
Après de vaines tentatives pour ranimer la révolte dans le nord et affaiblis par leur défaite à la bataille de Cholet, les Vendéens organisent la virée de Galerne qui a pour objectif de prendre un port susceptible d'accueillir un débarquement de troupes anglaises. Échouant à s'emparer du port normand de Granville, ils reprennent la route de la Vendée mais, alors que leur retour débute par une victoire à la bataille de Dol, ils vont ensuite enchaîner une série de défaites.
Tandis que les armées vendéennes anéanties sont remplacées par de petits groupes de combattants à partir de 1794, la Vendée militaire devient le théâtre d'une répression féroce durant laquelle des milliers de personnes sont fusillées ou noyées.
Apparus lors du passage des armées vendéennes dans les territoires au nord de la Loire, de petits groupes menant des actions de guérilla vont s'illustrer lors de la première chouannerie puis se soulever à nouveau après l'annonce de la mort de Louis XVII en 1794.
A la fin de la guerre de Vendée en 1796, les forces républicaines qui y combattaient sont mobilisées contre les chouans qui se trouvent alors dans une situation d'infériorité numérique écrasante qui les contraint à cesser les hostilités.
Lors d'un nouveau soulèvement en 1799, les chouans vont opérer sur la majeure partie de la région avant de progressivement déposer les armes, suite au coup d'État de Napoléon et à la signature du concordat en 1801.
Le retour de Napoléon en 1815 va provoquer une petite chouannerie puis la région va être partiellement occupée par les Prussiens après son abdication.
Au cours de la débâcle de l'armée française durant la guerre franco-prussienne de 1870, les armées prussiennes vont parvenir à pénétrer le territoire national jusque dans la Sarthe.
Occupée en 1940 par les Allemands qui vont fortifier sa côte, la région va être libérée en août 1944, à l'exception de la poche de Saint-Nazaire qui ne va se rendre qu'après la capitulation.

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