La région Franche-Comté

  1. Région de Franche-Comté

Ancienne région française, la région Franche-Comté a fusionnée en 2016 avec la région Bourgogne pour ne créer qu'une seule et grande région, la région Bourgogne-Franche-Comté.

Formée des départements du Jura, du Doubs, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort, la France-Comté qui correspond approximativement à l'ancien comté de Bourgogne augmenté du comté de Montbéliard et d'une petite portion du sud de l'Alsace est une région montagneuse ponctuée de nombreux lacs et étangs qui comprend une partie importante du massif du Jura ainsi que le sud des Vosges.
Région française la plus industrialisée proportionnellement au nombre d'habitants grâce à un savoir-faire dans la construction mécanique qui se manifeste notamment par d'importantes unités de production automobile et ferroviaire, elle est également couverte de vastes étendues boisées incluant la première sapinière d'Europe et la seconde forêt française de feuillus et possède une agriculture centrée sur l'élevage bovin auquel s'ajoute la production de céréales, d'oléagineux ainsi que de vins renommés.
La langue régionale franc-comtoise est parlée sur l'essentiel du territoire à l'exception du sud de la région qui se situe dans l'aire des langues francoprovençales.

Occupée dès le Paléolithique inférieur, cette région de passage a connu plusieurs migrations successives aux cours de la Préhistoire et de la Protohistoire. Convoitée par les Suèves et les Helvètes au Ier siècle av. JC en raison de sa richesse en fer et en sel, la région majoritairement sous l'influence de la tribu des Séquanes demanda de l'aide aux romains qui profitèrent de l'occasion pour entamer la conquête de la Gaule. Après la défaite de Vercingétorix, la Séquanie fut incluse dans la province de Gaule Belgique avant d'obtenir le rang de province sous Dioclétien.
Marquée par des révoltes au cours des Ier et IIe siècles, elle se christianise à partir du début du IIIe siècle. Victime de raids alamans aux IIIe et IVe siècles puis envahie par les Vandales en 406, elle est pillée par les Huns puis progressivement annexée au cours du Ve siècle par les Burgondes qui avaient été déplacés dans l'actuelle Suisse Romande et le sud du Jura français après leur défaite face à Aetius en 436.
Conquise par les Francs en 534, elle est séparée de la Bourgogne en 843 par le Traité de Verdun qui la rattache à la Francie médiane puis, à la mort de Lothaire en 855, est partagée entre ses fils Lothaire II et Charles de Provence. A la mort de Charles en 863, son royaume est partagé entre l'Italie et la Lotharingie qui sera elle même partagée en 870 entre Charles le Chauve et Louis le Germanique qui obtiendra alors la majeure partie de l'actuelle Franche-Comté.
Parvenu à se faire désigner roi de l'ancien territoire burgonde en 879, Boson va rapidement perdre le nord de son royaume pour ne finalement conserver que la Provence. Sous l'impulsion de Rodolphe Ier, la Bourgogne transjurane devient un royaume en 888 qui englobe rapidement la région de Besançon avant d'annexer la Provence en 933 et devenir le royaume d'Arles qui va perdurer jusqu'au XIVe siècle.
Brièvement réunis par Otte-Guillaume au début du XIe siècle, le duché et le comté de Bourgogne vont être à nouveau séparés avec l'annexion du duché par Robert II de France en 1004. Bien que sous suzeraineté germanique depuis son rattachement au Saint-Empire romain germanique en 1032, le comté est vendu au roi de France Philippe le Bel en 1295 puis regroupé par alliance au duché en 1318.
Ravagé par les Anglais puis par les grandes compagnies en 1360 et 1361, il est séparé du duché par Jean II le Bon avant de lui être à nouveau rattaché en 1384, ce qui renforce la puissance du duc Philippe le Hardi et lui permet d'entamer une politique d'extension qui sera poursuivie par ses successeurs jusqu'à la défaite et la mort de Charles le Téméraire en 1477 qui se solde par l'annexion du duché à la France et l'invasion de la Franche-Comté par cette dernière, suite au refus de Marie de Bourgogne d'épouser le dauphin de France. Pour mettre un terme à la guerre avec les Français, la nouvelle héritière de la Bourgogne Marguerite de Bourgogne est donnée en mariage au futur Charles VIII qui, décidant finalement d'épouser Anne de Bretagne, doit abandonner ses droits sur le comté en 1493.
Marquée par une période de prospérité sous le règne de Charles Quint en raison de privilèges, la région est envahie par Henri IV entre 1595 et 1598 puis devient l'enjeu de la guerre de Dix Ans qui débute en 1634. A la fin du conflit en 1644, la région ravagée par les destructions, la peste et la famine a alors perdu plus de la moitié de sa population. A nouveau conquise par les Français en 1668, la Franche-Comté est restituée à l'Espagne la même année en échange de places fortes à la frontière nord de la France puis, en réponse à une attaque de la Bourgogne par les Espagnols en 1673, elle connait de nouveaux affrontements qui vont déboucher, au terme d'une vive résistance qui va perdurer jusqu'en 1678, sur son annexion par la France.
Le comté de Monbéliard est rattaché à la France en 1793 après une première annexion partielle en 1748.
Parvenus à rester français suite à la résistance opposée aux Prussiens lors de la guerre de 1870, la ville de Belfort et ses environs alors situés dans le Haut-Rhin sont devenus en 1922 un département qui sera rattaché à la Franche-Comté.
Au cours de la seconde guerre mondiale, la région traversée par la ligne de démarcation est essentiellement située en zone occupée.

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