Le collectivité sui generis française de Nouvelle-Calédonie

1. Nouvelle-Calédonie

Situé dans l'océan Pacifique environ 1200 km à l'est de l'Australie pour l'île principale, la Nouvelle-Calédonie est une collectivité sui generis formée de plusieurs îles et archipels mélanésiens dont les plus importants sont l'archipel éponyme et celui des îles Loyautés.
Découpé en deux provinces, l'archipel de Nouvelle-Calédonie est constitué de l'île allongée de la Grande Terre à laquelle s'ajoutent les petites îles Belep et les récifs d'Entrecasteaux au nord, l'île des Pins au sud ainsi que quelques îlots côtiers. Deuxième archipel de par sa taille, les îles Loyauté qui se situent environ 100 kilomètres à l'est de la Grande Terre se composent quand à elles des îles d'Ouvéa, de Lifou, de Tiga et de Maré. Prolongées par les récifs de l'Astrolabe et Pétrie au nord et par l'île de Walpole, le récif Durand et le banc de l'Orne au sud, elles constituent la troisième province de la collectivité qui comprend également plusieurs territoires inhabités dont les îles Chesterfield et les récifs de Bellone qui émergent environ 500 kilomètres à l'ouest de la Grande Terre, le banc de Landsdowne (récif Néréus) et le récif de Fairway qui affleurent à la surface entre la Grande Terre et les Chesterfields ainsi que les petites îles volcaniques Matthew et Hunter qui se situent environ 300 kilomètres à l'est du sud de la Grande Terre.
Bénéficiant d'un climat tropical à influence océanique, la Nouvelle-Calédonie dont l'été chaud et humide qui coïncide avec la période de formation des cyclones est séparé de l'hiver austral frais par de courtes inter-saisons connait une certaine variabilité climatique en raison notamment de son relief. La chaîne de montagnes qui traverse la Grande Terre du nord au sud individualise ainsi la côte orientale où les précipitations élevées permettent l'existence d'une forêt humide de la côte occidentale plus sèche aux paysages de prairie et de savane.
Inégalement répartie sur le territoire, la population cal ... Lire la suite) et le récif de Fairway qui affleurent à la surface entre la Grande Terre et les Chesterfields ainsi que les petites îles volcaniques Matthew et Hunter qui se situent environ 300 kilomètres à l'est du sud de la Grande Terre.
Bénéficiant d'un climat tropical à influence océanique, la Nouvelle-Calédonie dont l'été chaud et humide qui coïncide avec la période de formation des cyclones est séparé de l'hiver austral frais par de courtes inter-saisons connait une certaine variabilité climatique en raison notamment de son relief. La chaîne de montagnes qui traverse la Grande Terre du nord au sud individualise ainsi la côte orientale où les précipitations élevées permettent l'existence d'une forêt humide de la côte occidentale plus sèche aux paysages de prairie et de savane.
Inégalement répartie sur le territoire, la population calédonienne dont les principales communautés sont les Kanaks, les Européens et les Wallisiens et Futuniens se concentre pour les deux tiers dans l'agglomération de Nouméa.

Successivement à la culture Lapita qui va perdurer durant un millénaire après l'arrivée de populations austronésiennes vers 1200 av. JC, l'archipel va entrer dans la période de Naia Oundjova au cours de laquelle une différentiation culturelle et l'assimilation de nouvelles populations va donner naissance à la culture Kanak.
Découverte en 1774 par l'expédition du navigateur anglais Cook qui la baptise New Caledonia en raison de la ressemblance de ses côtes avec celles de l'Écosse puis probablement observée en 1788 par La Pérouse, elle est partiellement cartographiée par d'Entrecasteaux en 1793 et Dumont d'Urville en 1827.
Après l'arrivée de baleiniers dès la fin du XVIIIe siècle puis le développement de la pêche à l'holothurie et du commerce du bois de santal lors de la première moitié du XIXe siècle, la Nouvelle-Calédonie va faire l'objet de l'attention des missionnaires chrétiens dont les premiers débarquent en 1841. Rencontrant par endroits une certaine hostilité, ceux-ci réclament le soutient des puissances européennes pour mener à bien l'évangélisation de la population.
Profitant d'un incident, la France en fait une colonie en 1853 et une première garnison de militaires fonde en 1854 la ville de Port-de-France qui deviendra Nouméa en 1866.
Séparée de la colonie de Tahiti en 1860, elle devient une colonie de peuplement qui accueille à la fois des colons libres, notamment des Alsaciens et des Lorrains qui fuient l'annexion allemande, et des bagnards (condamnés de droit commun, anciens communards …) qui arrivent de 1864 à 1897 et se voient contraints de rester sur l'île durant une période équivalente à la durée de leur peine après leur libération, afin de les inciter à s'implanter durablement.
L'exploitation des mines de nickel et la culture du café entraînent également l'arrivée de nombreux travailleurs asiatiques à la fin du XIXe siècle et pendant la première moitié du XXe siècle puis polynésiens après la Seconde Guerre mondiale.
Agitée par plusieurs insurrections kanakes, notamment en 1878 et en 1917, la colonie qui rejoint la France Libre en 1940 est utilisée comme base arrière à partir de 1942 par les forces américaines qui vont y réaliser de nombreux aménagements.
En vigueur depuis 1887, le code de l'indigénat est supprimé progressivement entre 1944 et 1947.
Les violences sur fond d'indépendance qui ont agité le territoire d'outre-mer entre 1984 et 1988 se sont soldées par la signature des accords de Matignon qui ont été suivis en 1998 par l'accord de Nouméa qui prévoit la tenue d'un référendum sur la question du statut de l'archipel entre 2014 et 2018.

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